Le lierre néfaste aux arbres ? Les conseils d'un expert forestier

Publié le par Marie-Claire RAVE


Aujourd'hui, une brève.

Nous savons que le lierre n'est pas un parasite de l'arbre. Plus précisément, il ne s'agit pas de parasitisme mais de mutualisme, chacun des végétaux trouvant un  avantage à vivre avec son compagnon, voir la chronique Le lierre, attachant et détachant.  En témoignent ces trois tulipiers de Virginie géants plantés en 1912 à l'arboretum de Pézanin en Saône-et-Loire, qui grandissent avec leur écharpe de lierre depuis plus de 110 ans. Pourtant ce préjugé est tenace. Qu'en pense un expert de terrain ?

Jean-Baptiste Susse accompagne de nombreux propriétaires forestiers de Bourgogne. Selon lui c'est une erreur de couper le lierre qui pousse dans les arbres car ils ne souffrent pas de ce compagnon, et c'est une niche écologique très favorable à la faune. Ce n'est pas parce que le lierre envahit le tronc d'un arbre qu'il affaiblit l'arbre. Il serait à l'inverse un peu exagéré de dire que c'est parce que l'arbre est affaibli que le lierre devient envahissant. Ce n'est pas toujours vrai.

 

Une seule exception : lorsque le lierre commence à coloniser les branches, particulièrement sur les fruitiers, il vaut mieux le limiter car l'arbre ne peut pas produire normalement son houppier - les branches, rameaux et feuilles de son sommet - indispensable à sa survie.

Et même lorsqu'on est contraint de le couper, le fait de le laisser sécher sur l'arbre permet de conserver un habitat intéressant. Les chauves-souris par exemple se glissent entre l'écorce et le lierre pour s'y réfugier. Bien sûr au jardin on perd les bénéfices du feuillage, de la floraison et de la fructification. En forêt on se console en pensant que de toute façon il fleurit très peu par manque de lumière.

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à retrouver dans le livre Merveilleuse faune du jardin

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