Et pour terminer mon inventaire à la Prévert, un raton laveur

Publié le par Marie-Claire RAVE


Une pierre
deux maisons
trois ruines
quatre fossoyeurs
un jardin
des fleurs

un raton laveur

Photo Darkone

Dans ce jardin de Bourgogne, une caméra de surveillance a été installée pour repérer les allées et venues nocturnes d'un renard, et c'est un raton laveur qui est apparu dans le champ.
J'ai cru rêver, et pourtant Procyon lotor a été observé dans le département voisin de l'Allier, rien d'étonnant donc. 
La carte établie en 2017 par l'INPN (Inventaire national du patrimoine naturel) montre que des ratons laveurs sont présents dans un cinquième des départements de France métropolitaine, principalement dans le nord-est et le Centre.

Situation du jardin ajoutée sur la carte de présence du raton laveur de l'INPN (établie par Audrey Savouré-Soubelet et Patrick HAFFNER)

Situation du jardin ajoutée sur la carte de présence du raton laveur de l'INPN (établie par Audrey Savouré-Soubelet et Patrick HAFFNER)

Originaire d'Amérique du Nord, il a été introduit une première fois au XIXe siècle en Europe, puis il a totalement disparu. Dans les années 1930 il a été introduit  à nouveau pour sa fourrure dans des fermes d'élevage. Or il n'a pas trouvé de prédateur naturel dans ce nouveau territoire, et s'est mis à proliférer jusqu'à atteindre 100 000 individus.
En France, c'est dans l'Aisne, près de la base aérienne de Laon-Couvron, qu'il aurait été libéré par les membres de la Force aérienne des Etats-Unis.
On le considère désormais comme une menace pour la biodiversité. Le Conseil de l'Europe l'a classé comme espèce invasive dont l'éradication est conseillée en raison de son impact sur la faune locale, et en France, comme "espèce susceptible d'occasionner des dégâts" (anciennement "nuisible") depuis 2016.
Bien que classé dans l'ordre des Carnivores, il est omnivore et surtout opportuniste, il s'adapte à la nourriture présente sur son territoire en fonction des saisons. Il affectionne les invertébrés, vers, insectes et leurs larves. Il peut aussi consommer des petits animaux aquatiques d'eau douce (écrevisses, grenouilles et autres amphibiens...), des petits mammifères (campagnols, mulots...), des graines (maïs par exemple), des baies, des noix, des glands et des déchets ménagers.
D'après ses traces, je le soupçonne de fréquenter le compost.

A suivre...

 

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