La sixième extinction de masse a commencé
Une étude publiée par deux scientifiques américains et un mexicain, Proceedings of the national academy of science of the USA, confirme ce que l'on savait déjà : l'homme est en train de détruire la faune sauvage à grande vitesse.
L'étude se base sur 27 600 espèces vertébrées.
La population des guépards n'est plus que de 7 000 spécimens dans le monde, celle des lions africains de 35 000 (− 43 % depuis 1993). Les orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 % ces dix dernières années ( 80 000 individus), les girafes sont passées de 115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015. Les pangolins sont décimés.
En France aussi, des espèces sont en chute libre. Je vous ai parlé par exemple du chardonneret (55 % de perte depuis 2001) et du hérisson (70 % de perte en 20 ans).
Les trois chercheurs parlent d'"un anéantissement biologique". Les espèces de vertébrés reculent massivement sur la planète, à la fois en nombre d’animaux et en étendue.
Ce qui est nouveau, c'est la vitesse du phénomène. Dans une publication de juin 2015, les deux auteurs américains avaient déjà alerté sur cette sixième extinction de masse. La planète a déjà connu des disparitions d’espèces, mais elles ont multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.
Les causes sont connues : déforestation, braconnage, agriculture intensive, pollution, changement climatique, actions ravageuses pour l’environnement. Les chercheurs appellent à réduire la croissance de la population et sa consommation, à utiliser des technologies moins destructrices de l’environnement, à endiguer le commerce des espèces en voie de disparition. Les conséquences des dérives humaines sont jugées catastrophiques pour les écosystèmes et leur impact écologique, économique est social est majeur.
La fenêtre de tir pour corriger cette trajectoire est étroite : une vingtaine ou une trentaine d'années. C’est tout de suite qu'il faut réagir.
Le risque est de voir d'effondrer des écosystèmes indispensables à l'humanité.
En résumé, les préconisations de l'étude sont la réduction de la croissance de la population, la réduction de sa consommation, le choix de technologies moins destructrices pour l'environnement, la suppression du commerce des espèces en voie de disparition.
Conclusion : l'homme est le prochain sur la liste !
D'autres informations dans ce blog...
Pour agir comme citoyen :
Suivre le dossier pesticides au niveau européen
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Pour agir modestement dans son jardin :
Zéro-phyto
Protéger les chardonnerets
Protéger le hérisson
Se mettre sérieusement à la permaculture... à suivre.
... et ailleurs
L'interview sur France Inter, aujourd'hui 11 juillet 2017, de Gilles BOEUF, spécialiste de la biodiversité, et ancien président du Muséum national d'histoire naturelle (aller directement à 9'25).