Des nouvelles de la friche pour les chardonnerets
Aujourd'hui, alternance de pluie et d'éclaircies. Un tour dans le coin du jardin qui devrait faire revenir les chardonnerets en leur offrant leurs plantes préférées.
Auparavant, la maison était entourée de broussailles et l'on y voyait des chardonnerets. Lors du débroussaillage, ils sont allés chercher fortune ailleurs. L'objectif était donc de créer un jardin sec convenant bien aux chardons et cardères, à l'écart de la maison, et protégé des chats.
L'emplacement idéal est proche des grands arbres, d'où ils peuvent observer le terrain et viser efficacement les plantes à graines et se réfugier en cas de danger.
Au début de l'année je vous indiquais les meilleures plantes pour eux. Ici nous sommes en année 2, les bisannuelles et les vivaces ont grandi. C'est drôle de se promener dans cette forêt (qui pique !) de 2,50 mètres de hauteur. Avec ses feuilles géantes, la bardane tient de la place au sol, à prendre en compte avant de se lancer.
En année 1, on peut remplir les espaces entre les jeunes pousses avec des zinnias et des cosmos.
Le chardonneret aime se percher sur les plantes à graines. Il adore tous les chardons ou cardères car il n'a pas de concurrence sur l'affaire : son bec à la fois long et puissant lui permet d'extraire de petites graines, même cachées dans des épis piquants au fond de tubes étroits. Ceci sans se piquer la tête ou les yeux. Selon L'Oiseau Libre, "si vous apercevez un chardonneret sur une cardère, il s'agira sans doute d'un mâle, car la femelle, a un bec plus court et extrait plus difficilement les graines de cette plante".
Le spectacle de ses acrobaties pour déloger les graines est un régal. D'autres oiseaux de la même famille, les fringillidés, ont un bec puissant, comme les verdiers ou les pinsons, mais ils sont moins agiles, ils ont besoin d'un espace dégagé pour picorer les graines tombées au sol.
En ce moment les cardères et les bardanes, inspiratrices du Velcro, commencent à fleurir. En attendant de produire des graines pour les oiseaux, elles intéressent nombre d'insectes dont les papillons.
Les cardères, le "cabaret des oiseaux" retiennent l'eau de pluie. Le cœur des zinnias est une éponge où les papillons puisent des gouttes d'eau.
J'ai ajouté également quelques vivaces colorées et ébouriffées, par exemple des gauras et surtout des verveines de Buenos-Aires : les papillons en raffolent et le violet fait le lien entre les annuelles jaunes et orange, et les tons de rose.
Pour compléter le menu, je ne désherbe pas trop entre les annuelles et je laisse pousser notamment quelques pissenlits, du plantain, du laiteron et du séneçon qui produisent des graines beaucoup plus tôt dans la saison. Pour la fin de saison, je sème des tournesols.
L'hiver les chardonnerets fréquentent les mangeoires et les distributeurs de graines de niger (voir la Boutique de la LPO).
Pour les graines des chardons et cardères, encore un peu de patience... à suivre...
Sources - Informations pratiques
L'Oiseau Libre, revue éditée par la LPO, et la fiche Chardonneret sur son site.
Pour les semis de graines de plantes sauvages, je cueille sur le bord des routes, sauf espèces protégées, ou j'achète chez Ducrettet.
Pour les vivaces en pot, choisir un producteur local, chez moi en Bourgogne du sud : le Jardin du Morvan, qui a aussi une pépinière près de Lyon.
Pour les graines de niger et les distributeurs de graines de grande qualité pour l'hiver, la Boutique de la LPO.
Pour une liste de plantes utiles au chardonneret, à adapter à votre région, mon article de janvier 2017.