Nourriture pour oiseaux et emballages : Lettre à mon fournisseur
Vous en avez assez que l'on vous impose des masses d'emballages ? Je vous suggère d'inonder les services consommateurs de lettres de ce type. Pas de droits d'auteur, à réutiliser sans modération pour toutes sortes de produits, en adaptant le texte.
Cher Monsieur Bel Canto,
ou Cher Monsieur Graines Caillard, etc.,
Depuis des années, je vous achète des boules de graisse et graines pour les oiseaux du ciel. J'ai donc été obligée de mettre à la poubelle des centaines de filets de plastique et j'ai tenté de recycler des dizaines de seaux en plastique.
En préservant les oiseaux, j'ai pollué les rivières et alimenté le sixième continent, cette masse de détritus indestructibles.
J'ai bien cherché des boules d'aliments sans filet ni seau en plastique, mais on m'impose soit l'un soit l'autre.
Je comprends que votre entreprise n'est pas philanthrope, qu'elle doit veiller avant tout à son bénéfice. Je comprends aussi que l'emballage a de multiples fonctions, dont l'hygiène et l'information du consommateur.
Mais si les entreprises qui prétendent aider la nature sont incapables de consacrer un peu d'argent à la recherche et à l'innovation pour éviter de produire des déchets, qui le fera ? Vous avez la chance de vous adresser à une clientèle sensible à la préservation de la nature, achetant un produit qui n'est pas de première nécessité, quel meilleur segment pour révolutionner l'emballage ?
Quelques pistes : vente en vrac, pellicule alimentaire que les oiseaux consommeraient, emballage compostable, ne serait-ce que dans un pot de fleurs sur le balcon... Cherchez un peu et vous trouverez ! Ce serait une bonne chose pour votre image et pour votre marketing.
En attendant, je crois que je vais faire mes boules d'aliments moi-même, ce n'est pas si compliqué.
Comptant sur votre sens commercial autant que votre civisme, je vous prie d'agréer, Monsieur Bel Canto, mes salutations écocitoyennes.
Pas encore zéro-déchet mais en bonne voie :
Chez Truffaut : 100 boules dans un carton protégé à l'intérieur par un film plastique semble-t-il :
Chez Jardiland : 120 boules + 1 distributeur dans un carton, sans filet.
Il semblerait que le prix du carton ne se justifie que pour des quantités importantes.
Dans tous les cas, éviter les filets, il arrive que les oiseaux se prennent les pattes dans les mailles et en meurent.
Ici, un reste de fil de clôture enroulé autour d'un manche de bêche et resserré aux extrémités à la pince.
Je n'examine pas ici la composition des produits, peut-être un jour...